Lorsque j'ai échangé pendant le confinement avec mes collègues de réa-néonat, elles m'avaient fait part de la baisse significative d'activité pendant cette période dans le service.
Nous avions alors spéculé sur les causes probables de cette diminution de naissances prématurés en estimant que l'absence des trajets quotidiens pour aller travailler (souvent très longs et fatiguant en région parisienne) et l'arrêt des multiples allers-retours pour gérer l'école des grands avaient sûrement joué un rôle non négligeable.
J'ai découvert, au détour d'un article, que cet événement n'était semble t'il pas local ou un cas isolé mais que d'autres pays avaient effectué la même constatation, ce qui les avait encouragé à lancer des études plus approfondies sur le sujet.
A la clé, je l'espère, une nouvelle façon de déterminer des facteurs de risques et de tenter de prévenir ainsi les naissances prématurées...
Retrouvez l'article dans son intégralité ici : https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/07/23/covid-19-chute-surprise-des-naissances-prematurees/
L'autre facette de l'impact du confinement sur les grossesses (dont on ne peut se réjouir et dont on a moins entendu parler) concerne le nombre de morts fœtales.
S'il y a eu moins de naissances prématurées, il y a eu en parallèle plus de morts in utéro par manque de consultations à l'hôpital en cas de doute, les femmes n'osant pas se rendre aux urgences gynéco pendant cette période.
Une autre explication à prendre en compte pour analyser les données...
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