L’automne est bien installé et son arrivée est associée à celle du Synagis© (Palivizumab).
L’occasion de faire le point sur ces injections hivernales régulières pour les anciens bébés nés prématurément.
La finalité du Synagis© est, comme lors d’une vaccination, d’apporter des anticorps à l’enfant.
Mais à la différence des vaccins, cette injection donne directement les anticorps au bébé au lieu de faire réagir son organisme à un corps étranger pour les fabriquer.
L’indication du Synagis© est donc la prévention des infections respiratoires basses dues au VRS (Virus Respiratoire Syncytial), soit, pour résumer : éviter les bronchiolites et les ré-hospitalisations qu’elles provoquent.
Les injections sont donc proposées une fois par mois pendant toute la période hivernale à risque d’infection VRS.
La quantité à injecter dépend du poids de l’enfant mais depuis quelque temps, plus besoin d’attendre la reconstitution du produit (qui prenait du temps) car il existe maintenant sous forme déjà diluée.
L’injection est réalisée en intramusculaire, le plus souvent dans la partie externe de la cuisse.
Le produit est douloureux et il est important de réaliser la prise en charge de la douleur en même temps : de la crème anesthésiante pour la piqûre, une solution sucrée avec tétine (ou sein ou biberon) avant et pendant la piqûre et l’injection et surtout les bras de papa ou de maman pendant la réalisation du soin.
Les enfants concernés sont :
- Tous ceux ayant moins de 6 mois au début de l’épidémie saisonnière, nés à un terme inférieur ou égal à 32 SA et qui présentent des risques particuliers du fait de leurs antécédents respiratoires (dépendance à l’oxygène supérieure à 28 jours pendant leur hospitalisation)
- Les enfants de moins de 2 ans, anciens prématurés ou à risques particuliers pour antécédents respiratoires ou ceux ayant eu un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire au cours des 6 derniers mois
- Les enfants de moins de 2 ans atteints d’une cardiopathie congénitale avec un retentissement hémodynamique
C’est à l’association SOS Préma que l’on doit la prise en charge à 100% de ces injections pour cette population d’enfants (grâce à un de leur premier combat en 2008-2009).
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